Sauvegarde des abeilles

Il a désormais été acté au Parlement, deux fois de suite, que les néonicotinoïdes sont des poisons et qu’ils doivent être interdits au plus vite dans l’intérêt de tous. Et les médias en parlent désormais comme s’il était normal de les interdire, alors que la plupart d’entre eux ne connaissaient même pas leur existence il y a encore un an.

C’est une victoire sans précédent des citoyens face aux grands lobbies de l’agrochimie qui pourrait ouvrir la voie vers une remise en cause globale du système au niveau européen.

La prochaine étape, c’est la validation de cette interdiction au Sénat français. Une fois l’interdiction entérinée en France, c’est au niveau européen que les efforts doivent se concentrer, pour débarrasser l’Union Européenne toute entière de ces substances qui mettent en péril les abeilles, l’agriculture et l’alimentation de toute la population.

Cette victoire est importante quand on sait l’importance des abeilles dans la pollinisation des plantes. Suite à des recherches récentes, la plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (l’IPBES), équivalent du groupe d’experts climatiques réunis au sein du GIEC, a reconnu que « plus des trois quarts des principales cultures mondiales destinées à l’alimentation dépendent d’une manière ou d’une autre de la pollinisation animale ».

Les néonicotinoïdes maintiennent les agriculteurs dans un état de dépendance extrême vis-à-vis de l’industrie agrochimique et empêchent la transition vers un nouveau modèle agricole respectueux de la nature, des agriculteurs et des pollinisateurs dont dépendent leurs productions.

Principale alternative aux pesticides, l’agriculture biologique est en essor : selon les chiffres de l’Agence bio de la fin de février, les surfaces engagées en « bio » ont bondi de 17 % en un an.

Si vous souhaitez participer à cette action de sauvegarde des abeilles, vous pouvez joindre l’association POLLINIS : www.pollinis.org